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Photo du rédacteurYvan Hodel

Les besoins de base d’un chien

La célèbre pyramide de Maslow (revisitée pour les chiens) peut ici être notre fil rouge, car elle nous permet de classer en 3 grands niveaux, les besoins fondamentaux :

Il faut commencer par la base de la pyramide : pour aller au besoin supérieur, ceux du niveau inférieur doivent être satisfaits.

– les besoins biologiques (physiologiques, éthologiques et liés à la survie),

– les besoins sociaux (ceux qui concernent les interactions avec les congénères et les représentants des autres espèces)

– et les besoins individuels (propres à chaque sujet et ses préférences personnelles).


Les besoins biologiques, liés à la survie


– La nourriture et l’eau : selon l’âge, le poids, l’âge, l’activité du chien, le lieu de vie, la température, si la chienne est gestante, ou allaitante, chaque moment de vie du chien doit attirer notre attention sur la ration la plus juste pour garantir à son organisme les éléments vitaux. Ni trop, ni trop peu. Sur les paquets de croquettes, il y a toujours un tableau de correspondance poids/taille, il faut savoir ensuite adapter selon l’activité du chien. L’eau ne doit jamais manquer, certaines races boivent beaucoup, d’autres

moins, mais il faut que l’eau soit toujours présente, propre et changée tous les jours. Si l’on ne répond pas à ses besoins de nourriture et d’eau, le chien va alors chasser pour trouver sa nourriture, ce qui peut se traduire par une activité accrue à faire les poubelles, prendre la nourriture où elle se trouve (sur votre plan de travail par exemple), voire même aller chasser des proies consommables.

– Éliminer, faire ses besoins : il doit pouvoir vider sa vessie et ses intestins. Un chiot doit pouvoir le faire après chaque repas, chaque séance de jeu, après chaque réveil, c’est ainsi qu’il apprend à devenir propre (du point de vue humain). Il est évident que laisser son chien adulte plus de 8 heures et attendre qu’il soit propre est risqué. C’est physiologique, l’organisme doit évacuer les déchets.

– Dormir : un repos de qualité est nécessaire pour que le chien puisse intégrer les apprentissages, que son organisme se détende, se répare. Aussi le lieu de repos du chien doit être tranquille, sans passage gênant qui le ferait rester sur ses gardes. Ne jamais le déranger quand il dort. Un chien qui dort moins de 8h/24h doit voir son vétérinaire. Les besoins de sécurité

– Un lieu de repos qui soit le plus serein possible : afin qu’il puisse se reposer correctement, le chien doit se sentir en sécurité. Aussi son lieu de couchage ne doit pas se trouver dans un espace d’aller et venue, ou dans une zone très bruyante et stressante. Il faudra le respecter, ce n’est pas un lieu de punition, ni un endroit où on viendra le cajoler (et encore moins le gronder).

– Avoir un environnement cohérent et stable : savoir qu’il va être au calme, que sa famille sera cohérente, qu’il ne risque pas de prendre un choc venu de nulle part… Les besoins sociaux

Le chien est un animal social. Il a besoin d’interagir, quotidiennement et de façon positive avec son espèce mais aussi les humains. Dès son plus jeune âge.

– Avec les congénères : laisser les chiens libres de se rencontrer, de renifler les odeurs, jouer, communiquer. Dans un parc, sur la plage, sur un terrain d’éducation canine. Si vous n’êtes pas à l’aise avec ces rencontres car vous avez peur pour votre chien, demandez l’aide d’un éducateur qui vous permettra de comprendre les signaux de communications, afin de voir si les deux chiens sont prêts à se rencontrer.

– Avec les humains : des moments ensemble, de jeux, de tendresse, de travail. L’emmener avec nous, le faire partager de bons moments qui pour lui seront source de stimulations mentales différentes. C’est passer du temps qualitatif, en connexion avec son chien. Les chiens ont besoin de vivre avec leur famille. Les laisser seuls dans le jardin ne répond en aucun cas à leur besoin. La communication est importante et il faut savoir la décrypter afin de répondre de façon cohérente à son chien. Plus on le comprend, plus la complicité et la confiance mutuelle sont grandes.

Le besoin d’estime

Ici il s’agit de bien connaitre les chiens, la race choisie et la communication canine. Le respecter en tant que chien c’est ne pas lui coller d’étiquette toute faite (« il est dominant », « il est voleur », « il se venge », « il veut me dominer »). Comprendre aussi son passé, mais toujours garder à l’esprit que quelle que soit sa taille, son passé, sa lignée, c’est un chien ! Et qu’il doit être traité en tant que tel (donc pas besoin de le teindre, de lui faire les ongles, de le promener dans un sac, et j’en passe !).


Le besoin d’utilité

Selon la race choisie, la lignée, on proposera à son chien diverses activités. Si on choisit un Golden Retriever, il faut le laisser se baigner et rapporter. Si on choisit un chien de chasse on ne peut pas le punir car il sera parti sur une trace de lapin. Si on choisit un Bichon, on ne va pas lui faire courir un marathon… Craquer sur un look c’est un grand risque. Mieux vaut savoir avant l’adoption ce que l’on va faire avec son chien pour ensuite choisir la race qui sera la bonne. Il existe plusieurs disciplines (le troupeau, le pistage, la poursuite à vue sur leurre pour les lévriers, l’attelage, l’agility et tant d’autres.) Les besoins d’activités

Joël Dehasse, vétérinaire comportementaliste belge, a élaboré un modèle simplifié d’activités, permettant de classifier les activités canines en cinq grandes catégories. Il en ressort que le chien a besoin en moyenne de 3 à 5 heures d’activités par jour. Chaque chien a bien entendu des niveaux d’énergie différents : certaines races, telles que le Border Collie, ont besoin de plus d’activités, tant physiques que mentales. D’autres races, en ont un peu moins besoin, mais toutes ont besoin d’exercices et de jeux. Les activités se divisent en 5 catégories :

– Activité locomotrice : la promenade, la marche, la course, l’agility, la nage…

– Activité intellectuelle : jeux nécessitant la discrimination ou la recherche d’objets, un peu d’éducation canine, etc.

– Activité sexuelle : principalement pour les reproducteurs, en général les animaux de compagnie sont stérilisés.

– Activité vocale : aboiements, chants, hurlements, pas vraiment appréciés par les propriétaires.

– Activité masticatoire : manger, mâcher des lamelles, des os, des jouets, des cordes à tirer… pour éviter qu’ils mâchent les pieds de table et les chaussures toutes neuves.

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